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Visite : Robert Adams à la Fondation Henri-Cartier Bresson

Robert Adams, Sans titre, Our Lives and Our Children, 1979-1982 © Robert Adams / Collection Centre national des arts plastiques / Photo : Yves Bresson. MAM Saint- Étienne Métropole, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco and Matthew Marks Gallery, New York

Figure de la photographie américaine, Robert Adams, né en 1937, est avant tout connu pour son travail sur le paysage. Chroniqueur de l’Ouest américain, il prend pour sujet ses arbres et ses rivières, ses banlieues résidentielles et ses centres commerciaux. Dans un noir et blanc très réfléchi, Robert Adams dresse un constat critique autour du Colorado où il a vécu, un regard sur le mythe de l’Amérique sauvage transformé par l’urbanisation et la société de consommation. Dans ce paysage naturel défiguré, ses photographies parviennent, grâce à la lumière, au cadrage, et à la sensibilité de leur auteur, à nous réconcilier avec la vérité et la beauté du monde. Photographe et écrivain, Robert Adams a publié une quarantaine d’ouvrages depuis les années 1970. Ces dernières années, deux expositions, au Jeu de Paume et à la Fondation Cartier pour l’art contemporain on fait connaitre ce grand photographe américain au public parisien.

Robert Adams, Sans titre, Our Lives and Our Children, 1979-1982
© Robert Adams / Collection Centre national des arts plastiques / Photo : Yves Bresson. MAM Saint- Étienne Métropole, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco and Matthew Marks Gallery, New York

La nouvelle exposition de la Fondation Henri Cartier-Bresson présente pour la première fois à Paris l’intégralité de la série Our Lives and our Children réalise entre 1979 et 1981, dont le livre éponyme, publié par Aperture en 1983 et introuvable pendant trente ans, vient d’être réédité chez Steidl.

Le point de départ de cette série, c’est la colonne de fumée que le photographe voit s’élever un jour au dessus de l’usine d’armement nucléaire de Rocky Flats, à quelques kilomètres de Denver, Colorado, où il vit avec son épouse. Concerné par l’écologie, alarmé de voir disparaitre le paysage qu’il a connu enfant, le photographe s’interroge sur l’impact qu’une catastrophe nucléaire pourrait avoir. Il décide alors de photographier les habitants de ces zones périurbaines qu’il croise sur les parking des centres commerciaux, en s’attachant particulièrement aux enfants et aux familles … D’une série de photographies documentaires imprégnée du style de la street photography, Robert Adams progresse dans son livre et dans l’exposition, vers une fiction, un film catastrophe. Plaquant son angoisse et son désespoir sur ces portraits anodins, jouant d’effets cinématographiques, il conclut sa série sur un plaidoyer politique et écologique contre le nucléaire qui garde la même force encore aujourd’hui.

Robert Adams, Sans titre, No Small Journeys, 1979-1982
© Robert Adams, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco and Matthew Marks Gallery, New York

L’exposition de Robert Adams clôt une première période pour la Fondation HCB, ouverte en 2003. A l’automne, elle quittera le quatorzième arrondissement et le bel atelier d’artiste de l’impasse Lebouis pour s’installer dans le Marais, au 79 rue des Archives, dans un grand espace de plein pied qui lui permettra de proposer plus d’expositions et d’activités pour ses publics. Rendez-vous fin octobre pour l’inauguration avec une grande exposition consacrée à Martine Franck !

Robert Adams, Our Lives and our Children
Exposition jusqu’au 29 juillet 2018
Ouvert du mardi au dimanche de 13h à 18h30, le samedi de 11h à 18h45
Nocturne gratuite le mercredi de 18h30 à 20h30

Contactez-moi pour visiter cette exposition !

Pour le public individuel la Fondation HCB offre des visites commentées gratuites sur présentation du billet, le dernier samedi du mois
samedi 30 juin et samedi 28 juillet à 11h30 – réservation obligatoire : mediation@henricartierbresson.org

Fondation Henri Cartier-Bresson
2 impasse Lebouis, 75014 Paris
www.henricartierbresson.org

Exposition : Amoureux, à l’Hôtel & Spa La Belle Juliette

Après un voyage entre Paris et New York, je propose une nouvelle exposition de photographies à l’Hôtel & Spa La Belle Juliette, avec une célébration en noir et blanc sur le thème de l’Amour, juste à temps pour la Saint Valentin !

Le Baiser, Santa Monica, California, 1955 – © Elliott Erwitt, courtesy Galerie Esther Woerdehoff

Elliott Erwitt compose des photographies, désormais iconiques, qui semblent sortir d’un film américain des années 50. René Groebli, avec sa série l’Œil de l’amour, se souvient avec tendresse et sensualité de son voyage de noces dans un petit hôtel parisien, en 1952. Dans les années 60, Karlheinz Weinberger accueille les jeunes rebelles qui se réfugient dans son appartement de Zurich pour vivre leurs premières amours, fougueuses et contestataires.

No. 6206180, Halbstarke – © Karlheinz Weinberger, courtesy Galerie Esther Woerdehoff

À la même époque, Léon Herschtritt photographie Les Amoureux de Paris et leurs sages étreintes dans les cafés de la
rive gauche. Plus près de nous, Catherine Balet revisite l’histoire de la photographie et met en scène son modèle, Ricardo, dans un hommage audacieux à Doisneau et à son Baiser de l’Hôtel de ville.

© Catherine Balet Looking for the Masters in Ricardo’s Golden Shoes #38 (2014) Hommage à Robert Doisneau, Le Baiser de l’Hôtel de ville, 1950 Tirage pigmentaire, encadré 70 x 82 cm Édition : 1/9
Looking for the Masters in Ricardo’s Golden Shoes #38 (2014), Hommage à Robert Doisneau, Le Baiser de l’Hôtel de ville, 1950, © Catherine Balet, courtesy Galerie Thierry Bigaignon

Jason Langer suggère la complicité d’un couple dans le détail d’un jeu de jambes. Flore, avec un diptyque issu d’une femme française en Orient, évoque l’intimité sensuelle dans de petits tirages précieux.

Le lit de la fiancée, 2011, © Flore, courtesy Galerie Sit Down

À travers les œuvres de sept artistes et un demi-siècle de photographie, cette nouvelle exposition-vente à la galerie BJ célèbre toute la beauté du sentiment amoureux dans l’environnement élégant et chaleureux du salon de l’Hôtel & Spa La Belle Juliette.

L’exposition Amoureux est réalisée en collaboration avec la Galerie Esther Woerdehoff, la Galerie Thierry Bigaignon qui représente Catherine Balet et la Galerie Sit Down qui représente Flore.

Hôtel & Spa La Belle Juliette
92 rue du Cherche-Midi – 75006 Paris

Du 3 février au 3 mai 2018
Ouvert tous les jours de 11h à 22h – Entrée libre

8 femmes photographes

A l’occasion du 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes, et alors que la question de la représentativité des artistes femmes reste problématique, même en France, je vous propose une sélection très personnelle et complétement subjective de 8 femmes photographes, de 26 à 80 ans.

 

Maia Flore
© Maia Flore

Maia Flore (*1988), remarquée en 2011 au Festival Circulation(s) vient de remporter le Prix HSBC pour la Photographie 2015 (avec Guillaume Martial). Son travail sera exposé à la Galerie Esther Woerdehoff du 12 mai au 6 juin 2015.

Le site internet de Maia Flore


 

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© Isabelle Alexandra Ricq

Après des études à l’École des Gobelins, Isabelle Alexandra Ricq (*1983), réalise des reportages photographiques au long cours, sur l’environnement et l’exploitation des ressources naturelles, régulièrement publiés dans la presse. Cette photographie est issue de la série The Men Who Sold The World, une enquête sur la production intensive d’huile de palme à Bornéo et au Cameroun.

Le site internet d’Isabelle Alexandra Ricq
Le portfolio de la série le sixième continent et un entretien sur le site internet de la revue EDIT :


 

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© Juliette Bates

Découverte à l’occasion de sa participation au Prix PHPA 2013, où elle remporte le Prix spécial du jury avec Le Cygne, Juliette Bates (* 1983) est venue à la photographie après une maîtrise d’Histoire de l’Art sur la photographie de phénomènes de foire à la fin du XIXème siècle. Dans sa série Histoires Naturelles, une figure féminine vêtue de velours noir nous invite dans un cabinet de curiosités, où oiseaux, insectes et crâne mis en scène questionnent la fragilité de la condition humaine et sa relation à la nature. Un conte étrange où la photographie, telle une taxidermie, tente de conserver le temps qui passe.

Ailes, Plumes, Terre, exposition de la série Histoires Naturelles de Juliette Bates à la Galerie BJ de l’Hôtel La Belle Juliette, avec la Galerie Esther Woerdehoff, du 18 mars au 31 mai 2015.
Le site internet de Juliette Bates


 

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© Sabine Guédamour

Née en 1972, Sabine Guédamour a vécu plusieurs années aux États-Unis où elle a participé à la création de la Tilt Gallery à Phoenix, spécialisée dans les procédés anciens ou alternatifs. De retour en France, elle étudie la photographie à l’École Spéos et devient directrice artistique de la Galerie Esther Woerdehoff. En 2010, équipée d’une lourde chambre photographique et d’un trépied, Sabine Guédamour découvre le Val de Consolation, aux sources du Doubs. Dans ce projet toujours en cours, elle photographie la lumière, l’eau et la végétation d’un paysage magique et tire ses images avec le procédé ancien du palladium, révélant l’émerveillement de cette beauté naturelle.

Le site internet de Sabine Guédamour


 

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© Elene Usdin

Née en 1971, Elene Usdin sort diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs en 1996. Artiste plasticienne, illustratrice et photographe, elle construit depuis 2002 une œuvre multiple, à la fois précise et légère. La femme est le sujet favori de ses séries, dans une approche qui se joue du genre et des stéréotypes et où elle n’hésite pas à se mettre elle-même en scène avec ironie et fantaisie.

La série Femmes d’intérieur sera exposée du 31 mars au 2 mai 2015 à la Galerie Esther Woerdehoff.
Le site internet d’Elene Usdin


 

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© Laurence Demaison

Née en Haute-Savoie en 1965, Laurence Demaison étudie à l’École d’architecture de Strasbourg. Elle aborde la photographie en autodidacte vers 1990 et décide rapidement de se consacrer à l’autoportrait. Utilisant toutes les possibilités de l’argentique, de la prise de vue au tirage, l’artiste dissimule, cache, déforme et altère sa propre image. Elle devient alors une apparition fantastique, un double fantomatique, dans une quête d’identité singulière. L’appareil photographique renvoie une vision de soi «à travers le miroir», entre beauté et cruauté, dans une œuvre à la fois multiple et toujours extrêmement cohérente.

Le site internet de Laurence Demaison


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© Simone Kappeler

 

Née en 1952 en Suisse, Simone Kappeler commence à prendre des photographies dès l’âge de 11 ans. En 1981, après ses études de photographie, elle entreprend un voyage de quatre mois à travers les États-Unis au volant d’une vieille Gran Torino. Ces images, tirées seulement en 2010, nous plongent dans un univers de sensations, une représentation personnelle du rêve américain. Hasselblad, Leica, Diana, Brownie, Polaroid, appareil jetable, films périmés ou infrarouges, depuis 1970, Simone Kappeler explore tous types de techniques photographiques dans une œuvre expérimentale et sensible.

Simone Kappeler est représentée par la Galerie Esther Woerdehoff


 

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© Monique Jacot

Monique Jacot est née en 1934 à Neuchâtel et devient photojournaliste à une époque où ce métier est majoritairement masculin. Dès 1959, elle part régulièrement en mission pour l’OMS et la Croix-Rouge dans les pays en voie de développement et elle voyagera dans le monde entier pour ses reportages. Depuis 2000, elle se recentre sur son œuvre artistique, qui a toujours coexisté avec son travail de reportage. Un voyage en Égypte l’amène à une recherche formelle où paysages et natures mortes s’assemblent dans une poésie de lumière. Elle utilise le polaroid en transfert et surimpression, crée des photogrammes, épreuves uniques et oniriques virées aux métaux précieux qui fixent l’empreinte de plumes, de mues de serpent ou de fleurs et elle explore les environs de sa campagne suisse, sujets naturels de ses photos.

Monique Jacot est représentée par la Galerie Esther Woerdehoff


 

PS : Si certains textes de ce post ont initialement été rédigés pour la Galerie Esther Woerdehoff, le choix des artistes reste le mien !