Chromatic society, série documentaire en 4 épisodes par Arte creative
L’Afrique du Sud d’aujourd’hui à travers l’objectif de ses photographes : Guy Tillim, David Goldblatt, Mikhael Subotzky, Jodi Bieber, Zanele Muholi et Pieter Hugo
L’ensemble du travail de Pieter Hugo sur le site de la Stevenson Gallery
à lire …
Des entretiens avec Pieter Hugo, qui évoque son approche de la photographie et ses différentes séries.
Sur l’ensemble de son travail, sur Vice Sur la série The Hyena and Other Men, sur Vice (en anglais)
Sur la série Messina / Musina, sur ASX (en anglais)
Karlien de Villiers, Ma mère était une très belle femme, çà et là, 2007.
Une bande dessinée autobiographique et intimiste sur une enfance blanche dans l’Afrique du Sud de l’Apartheid.
et en bonus …
My Food, à Montreuil, un des rares restaurants de cuisine sud-africaine autour de Paris, dont le chef, Kobus Botha, est aussi l’auteur du livre Barbecue et autres recettes d’Afrique du Sud paru aux éditions Mango.
Après David Goldblatt et Guy Tillim, la Fondation Henri Cartier-Bresson propose à nouveau le regard d’un photographe contemporain sur l’Afrique du Sud.
Avec KIN, Pieter Hugo, né en 1976 et adolescent à la fin de l’apartheid, dresse le portrait d’une société complexe et violente qui peine à coexister. Ce travail photographique, réalisé sur huit ans, se présente comme une réflexion sur l’identité de l’Afrique du Sud, au moment où le photographe retourne y vivre et fonde sa propre famille.
Alternant portraits, natures mortes et paysages, une quarantaine de tirages couleurs est présentée sur deux étages de la Fondation HCB, dans un accrochage comme toujours dynamique et très réfléchi. Dans un style puissant mais d’une grande esthétique, clairement influencé par la photographie documentaire sud-africaine mais trouvant lumières, couleurs et composition dans la peinture classique, Pieter Hugo offre un regard très personnel sur son pays.
Partant du fil l’intime, il pose nu avec sa fille qui vient de naître ou photographie la nourrice de sa famille, puis passe du proche au lointain, avec des portraits de vagabonds ou cette confrontation saisissante entre deux quartiers vus du ciel : une gated community et un township. Les natures mortes qui ponctuent l’exposition, bouquet de fleurs artificielles ou caisse de pommes de terre, sont des signes familiers, trouvés dans l’environnement de ses modèles mais aussi les memento mori d’un photographe qui aborde la devise « Et in Arcadia ego » tatouée sur son torse. Avec Kin, Pieter Hugo livre une vision ambivalente et méditative de son pays – une terre meurtrie, scarifiée et schizophrène qu’il doit pourtant appeler Home.
Autodidacte, Pieter Hugo est révélé en 2005 par le World Press Photo Award qui récompense Hyena and Other Men, projet sur une troupe de montreurs d’animaux sauvages au Nigéria. Travaillant par séries à travers le continent africain, il a, entre autres, photographié l’industrie du cinéma nigérien avec Nolywood, les vestiges du génocide au Rwanda ou les décharges de matériel électronique au Ghana avec Permanent Error. Son travail est régulièrement publié et a donné lieu à de nombreuses expositions, comme aux Rencontres d’Arles en 2013.
Le catalogue de l’exposition est publié par les éditions Aperture.
Pieter Hugo est représenté par la Stevenson Gallery à Cape Town et Johannesburg
Jusqu’au 26 avril 2015 Ouvert du mardi au dimanche de 13h à 18h30, le samedi de 11h à 18h45
Nocturne le mercredi jusqu’à 20h30