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Catégorie : Commissariat d’exposition

Exposition virtuelle : Alain Cornu – sur Paris

Les photographies d’Alain Cornu sont exposées depuis le 6 février dans les salons de l’Hôtel La Belle Juliette, rue du Cherche-midi. Depuis le confinement, l’hôtel est fermé au public …

Dans cette situation exceptionnelle où Paris ville lumière s’est transformée en belle endormie, cette série “Sur Paris”, commencée par le photographe une nuit d’insomnie, il y a plus de 10 ans, prend une résonance particulière.

Nous avons souhaité vous faire découvrir sur ce site l’ensemble des oeuvres de cette exposition.

Toutes ces photographies sont disponibles à la vente, en trois formats de tirages, n’hésitez pas à contacter directement Alain Cornu pour une acquisition ou pour plus d’information :  alaincornu.photo@orange.fr – 06 09 76 88 70

Florence Pillet, commissaire d’exposition
Alain Cornu, photographe


N° 416, Quai de la Tournelle, 2018
N° 416, Quai de la Tournelle, 2018


N° 349, Rue de Bignon, 75012, 2017
N° 349, Rue de Bignon, 75012, 2017


N° 194, Boulevard Poissonnière, 75002, 2014
N° 194, Boulevard Poissonnière, 75002, 2014


N° 270, Quai de la Tournelle, 75005, 2015
N° 270, Quai de la Tournelle, 75005, 2015

N° 156, Rue Louis Blanc, 75010, 2014
N° 156, Rue Louis Blanc, 75010, 2014

N° 51, Rue de Seine, 75006, 2011
N° 51, Rue de Seine, 75006, 2011

N° 283, Rue de Saint-Quentin, 75010, 2010
N° 283, Rue de Saint-Quentin, 75010, 2016

N° 286, Rue de Saint-Quentin, 75010, 2010
N° 286, Rue de Saint-Quentin, 75010, 2016

N° 409, Rue Clauzel, 75009, 2018
N° 409, Rue Clauzel, 75009, 2018

N° 431, Rue Saint-Denis, 75002, 2018
N° 431, Rue Saint-Denis, 75002, 2018

N° 505, Rue Dupetit-Thouars, 75003, 2019
N° 505, Rue Dupetit-Thouars, 75003, 2019

N° 104, Rue de la Verrerie, 75004, 2012
N° 104, Rue de la Verrerie, 75004, 2012

Depuis 2009, Alain Cornu photographie les toits de Paris, la nuit, se hissant en haut des immeubles de la capitale pour en donner une vision inédite et poétique. L’exposition de ses photographies spectaculaires ouvre la saison 2020 de la Belle Juliette, avec la présentation de nouvelles images de cette série. C’est au fil des rencontres, qui lui permettent l’accès aux toits, qu’Alain Cornu découvre de nouveaux points de vue, proches ou éloignés sur le panorama parisien ou des détails de ses toitures historiques.

Notre-Dame, la Tour Eiffel ou le Sacré Coeur apparaissent au loin, comme des clins d’oeil au prestige de la ville lumière, mais le véritable Paris est dans ses toits gris de zinc ou d’ardoise qui couvre les anciennes chambres de bonnes. De cette grande étendue grise surgissent d’innombrables petites cheminées d’argile qui ponctuent d’orange les tons froids de la ville. Proposé au classement du patrimoine mondial de l’Unesco, le panorama des toitures parisiennes est lié la transformation de la capitale par le Baron Haussmann. Cette singularité urbaine immédiatement reconnaissable accueille un imaginaire littéraire et artistique depuis le XIXe siècle. Alain Cornu découvre cette vision des toits une nuit d’insomnie, et choisit de les photographier de façon traditionnelle, à la chambre et au film argentique couleur, dans une pose longue qui restitue à merveille les ambiances nocturnes dans les hautes et les basses lumières. Ces photographies nous offrent une autre vision de la ville, à travers les saisons et les variations de la lumière, une vision fascinante d’un Paris atemporel.

« J’ai débuté cette série de photographies car je voulais rendre hommage à la ville que j’aime et la regarder différemment. Photographier les toits, c’est montrer ce qui est caché au passant de la rue, redécouvrir les immeubles et les monuments parisiens sous un nouvel angle. C’est aussi s’extraire du quotidien pour devenir témoin plus qu’acteur. […] J’ai choisi de travailler à la nuit tombée parce que ce moment renvoie à l’imaginaire et à l’intime. Chaque lucarne, chaque fenêtre allumée est une vie que l’on peut se représenter. Esthétiquement, la lumière artificielle structure la composition de mes images ».

Né en 1966 à Decize (Nièvre), Alain Cornu vit et travaille à Paris. Après des études secondaires consacrées aux arts plastiques, il intègre l’école des Gobelins où il apprend la photographie. Major de sa promotion, il s’installe en tant que professionnel en 1991. Dès lors, son travail va suivre deux voies complémentaires : le studio dans lequel il développe ses projets de natures mortes et de portraits et réalise de nombreux travaux de commande et l’extérieur où il élabore une œuvre personnelle consacrée au paysage. Au cours de ces vingt dernières années, il a exploré la France à travers le littoral atlantique, les zones rurales, la forêt ainsi que Paris et ses alentours. Sa série « Les Signes de la Forêt » a été récompensée en 2007 par la Bourse du talent Kodak et par le prix du public au festival de Montpellier 2010. Sa série « Sur Paris » a été présentée à la galerie Thierry Bigaignon en 2016 et a fait l’objet d’un livre, toujours disponible en tirage de tête.

Texte de Florence Pillet

Communiqué de presse Fr / Press release En

Exposition : Floraison à l’Hôtel & Spa La Belle Juliette

© Maia Flore

Bouquets romantiques, empreintes de pétales et champs d’été, les fleurs s’épanouissent sur les murs de la Galerie BJ pour cette nouvelle exposition dont je suis la commissaire. Tulipes, marguerite, lys ou centaurées, cette nouvelle exposition se consacre aux fleurs, un hommage des photographes à la nature épanouie.

© Juliette Bates

Juliette Bates photographie une figure féminine dissimulée derrière son bouquet et laisse notre imaginaire inventer la suite de l’histoire. Philippe Blache rend hommage à la tradition picturale de la nature morte avec la composition lumineuse d’un bouquet de lys dans un vase chinois.

© Philippe Pache

Maia Flore invente l’envolée joyeuse des couleurs au dessus d’un champs de colza et nous transmet l’émotion d’un jour d’été. Monique Jacot conserve la fraîcheur des capucines dans un polaroid poétique et Simone Kappeler fige l’empreinte des fleurs des champs par le procédé cyanotype ou rend visible leur structure par l’usage imaginatif de l’appareil radiographique de son dentiste.

© Jacques Pugin

Jacques Pugin, avec une oeuvre de la série Graffiti rouges, dessine la trace d’une bougie au dessus d’un champs de pissenlits et révèle la magie que la photographie apporte au réel. FLORE, qui utilise comme lui le procédé des tirages Fresson, capture un délicat rameau en bouton, évocation poétique du réveil de la nature.

En noir et blanc mais surtout en couleurs, ces sept photographes proposent un regard sur la beauté des fleurs, avec une approche souvent expérimentale du medium, par le photogramme, le light-painting, la post-production ou des procédés de tirage alternatifs.

L’exposition Floraison est réalisée en collaboration avec la Galerie Esther Woerdehoff.
FLORE est représentée par la Galerie Sit Down.

Hôtel & Spa La Belle Juliette
92 rue du Cherche-Midi
75006 Paris

Ouvert tous les jours, de 11h à 22h, entrée libre
Jusqu’au 31 août

Exposition : Chema Madoz à Hauterives

J’ai le plaisir d’être la commissaire de l’exposition consacrée à Chema Madoz qui vient d’ouvrir au Château d’Hauterives dans la Drôme, juste à côté du célèbre Palais idéal du Facteur Cheval.

Organisée par la Galerie Esther Woerdehoff, cette exposition présente une cinquantaine de tirages du photographe espagnol, datant de 1987 à 2017 et une sélection rarement montré des objets qui servent à réaliser les photographies.

Né à Madrid en 1958, Chema Madoz découvre la prise de vue et le tirage photographique en autodidacte au début des années 1980, dans l’effervescence créative de la Movida. Il commence à exposer ses œuvres en 1983 tout en travaillant comme employé de banque. C’est au début des années 1990 qu’il choisit d’arrêter de photographier les personnes et les paysages pour se consacrer uniquement aux objets. Le photographe les glane dans les brocantes, les boutiques ou même les poubelles, aux hasards des rues. Son studio devient un cabinet de curiosités anodines qui attendent d’être révélées, un bric à brac qu’il transforme, retravaille, assemble, oppose pour créer des associations inattendues, dans l’esprit du Surréalisme.

Les objets choisis semblent issus d’un imagier atemporel : souliers, livres, montres ou papillons et Chema Madoz les extrait de leur fonction utilitaire pour réaliser les rêves auxquels ils aspirent et les capturer avec son appareil photo en moyen format. Travaillant uniquement en noir et blanc et en argentique, le photographe tire lui même ses photos, dans un format unique à chaque image qui joue avec l’échelle de la réalité. Depuis plus de trente ans, avec une créativité sans cesse renouvelée, ses images décrivent un monde d’objets métamorphosés par son regard illusionniste, les poèmes visuels d’un magicien de la photographie.

“Nous pensons que la réalité est inaltérable mais c’est tout l’inverse. Il suffit d’un petit clin d’oeil pour que tout se modifie.” Chema Madoz

Exposition jusqu’au 31 août 2018
Château d’Hauterives, Drôme

Chema Madoz est représenté par la Galerie Esther Woerdehoff